Côte d’Ivoire, la victoire d’un “groupe” à “l’état d’esprit retrouvé
L’adhésion de tous les joueurs a permis aux Éléphants de décrocher leur troisième étoile. Et pourtant ! Ce sont les mêmes hommes, les mêmes joueurs, et (presque) le même staff, qui vont réaliser le rêve de tout un peuple.
Ce dernier s’est tout de suite évertué à reconstruire le mental fracassé des Éléphants et de travailler sur l’union sacrée. Le déclic se fait à partir de là», explique le sélectionneur nouveau champion d’Afrique. L’ancien adjoint veut concerner tout le monde pour montrer un autre visage de la Côte d’Ivoire.
« J’ai fait comprendre aux joueurs qu’ils étaient 27 et que tout le groupe était important. Que la victoire pouvait venir du banc », explique-t-il. Franck Kessié, remplaçant et décisif lors du match, va matérialiser les propos de son entraîneur.
On a montré de quoi on était capable, confirme Wilfried Singo. « Quand tu rentres dans le match, il faut prouver. Avec le coach, on a trouvé une nouvelle mentalité.
Une mentalité de vainqueur, pour gagner devant public. C’est incroyable ! ».
Dans sa mission commando, Émerse Faé a aussi compté sur l’apport des anciens comme Gradel, Seri et Aurier pour encadrer un groupe assez jeune. « Quand on veut aller au bout d’une compétition, on a besoin de la fougue de la jeunesse, mais aussi de l’expérience des anciens », confirme-t-il. « Mon discours envers les jeunes, c’était d’y croire parce que ce qu’il y a au bout était magnifique.
J’ai été chi…, mais la fin m’a donné raison.”
Une fin que le héros, Sébastien Haller, buteur décisif, osait à peine croire. « C’est comme dans un rêve. On l’a souvent ressassé.
Aujourd’hui, c’est la réalité». Lâche l’attaquant qui n’a pu retenir ses larmes après la rencontre. « Il y avait beaucoup de doute.
J’ai failli sortir sur l’action précédent le but parce que j’avais mal à la cheville. Ce but, ça fait du bien à moi, à l’homme que je suis, à la famille, au pays.