Guerre en Ukraine : la saisie des avoirs russes gelés au menu du Conseil européen.
Les 27 cherchent à débloquer de nouveaux moyens d’aide pour Kiev. Parmi les pistes qui seront envisagées, celle de la saisie des avoirs russes gelés dans l’Union européenne se dégage.
À Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne penchent de plus en plus pour la saisie des avoirs russes gelés dans leur territoire. Une mesure qui permettrait de continuer à financer l’aide militaire, sans pour autant ponctionner les comptes européens.
Les “actifs gelés” correspondent aux placements de la Banque centrale russe bloqués dans l’UE et les pays du G7, soit environ 300 milliards d’euros. Parallèlement, il y a les “avoirs russes gelés”, les comptes bancaires ouverts dans des banques de l’UE.
Ils sont liés à des personnes ou des entités russes qui figurent sur la liste des sanctions européennes. Selon Bruxelles, ces avoirs représenteraient 21,5 milliards d’euros.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué fin mars la somme de 3 milliards d’euros par an pour l’aide militaire et la reconstruction de l’Ukraine. Les travaux progressent sur la question, assure-t-on à l’Élysée à la veille du sommet.
Le sujet fait l’objet de discussions en marge des Assemblées de printemps de la Banque mondiale et du FMI, à Washington. Washington compte donc aller plus loin que les Européens en cherchant à libérer la valeur des actifs souverains russes immobilisés pour soutenir l’Ukraine et sa reconstruction à long terme.
Au lieu de transférer chaque année les intérêts, les États-Unis estiment qu’il est possible de “transférer 10 ou 30 ans d’intérêts” en avance, représentant une somme très importante. Des discussions avancent des deux côtés de l’Atlantique, tandis que Moscou réagit déjà, menaçant les 27 de poursuites judiciaires pendant des décennies.
Malgré cela, le Conseil européen promet de ne pas se “laisser intimider” par Moscou.