Guerre en Ukraine: attaques contre la centrale de Zaporizhia sous «faux drapeau»?

Plusieurs attaques de drones ont visé ces derniers jours la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie dans le sud de l’Ukraine. Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’être responsables de ces frappes. Ses six réacteurs ne produisent plus d’électricité, mais la plus grande centrale nucléaire d’Europe, occupée par les Russes, continue d’être un enjeu stratégique. Et Moscou et Kiev s’accusent mutuellement d’attaques dont elle est la cible.

Dimanche, la centrale nucléaire de Zaporijjia a été visée par plusieurs drones, puis à nouveau par un engin lundi, selon son administration installée par Moscou. Les tentatives des forces armées ukrainiennes d’attaquer la centrale nucléaire de Zaporijjia se poursuivent, a indiqué l’administration de la centrale. Elle a évoqué un drone kamikaze abattu au-dessus de la centrale qui est tombé sur le toit du réacteur numéro 6, mais sans constituer de danger pour l’installation. La veille, l’agence atomique russe Rosatom avait rapporté qu’un drone s’était écrasé sur la cantine de la centrale, faisant trois blessés, et d’autres sur un quai de chargement et sur le toit de l’un des réacteurs.

Le chef du centre ukrainien de lutte contre la désinformation a mis en cause une campagne de provocation et de falsification de la Russie visant à faire croire que la menace pour la centrale et la sécurité nucléaire vient de l’Ukraine. En revanche, on peut simplement s’interroger sur l’opportunité, pour l’un et l’autre, de faire ce genre de frappes. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose d’une équipe d’experts sur le site de la centrale, avait dénoncé dimanche après la première attaque une «escalade majeure» et «un incident grave pouvant potentiellement porter atteinte à l’intégrité de l’enceinte de confinement du réacteur». Elle avait indiqué sur X que ses experts avaient «confirmé les impacts physiques d’attaques de drones à la centrale de Zaporijjia ce jour, y compris sur l’un de ses six réacteurs», sans les attribuer nommément à l’Ukraine.

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