Le rapport publié jeudi 11 avril par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révélé que l’aide au développement des pays développés a diminué pour la cinquième année consécutive. Cela marque un retour à la normale après des années de fortes hausses liées à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine, avec l’aide à l’Ukraine tirant les chiffres vers le haut. Cependant, en 2023, l’aide vers l’Afrique a augmenté, mais cela n’a pas suffi pour compenser la baisse de l’année précédente. Selon Matthieu Boussichas, chercheur à la Fondation pour les études et les recherches sur le développement international (Ferdi), il était presque attendu de voir une baisse dans les années suivantes, surtout compte tenu du fait que la plupart des pays ne respectent pas l’objectif de consacrer 0,7% de leur richesse à l’aide au développement, fixé par les Nations unies (ONU).

Seuls quelques pays tels que la Norvège, le Luxembourg, la Suède, l’Allemagne et le Danemark dépassent ce seuil, tandis que les autres sont souvent loin de l’atteindre. La Chine, qui n’est pas incluse dans les données de l’OCDE, a tendance à réduire son aide et ses investissements vers les pays africains, en plus d’accorder moins de prêts qu’auparavant. En tant que mauvaise élève, la France a réduit de plus de 10% son aide au développement en 2023, contrairement à l’augmentation nette observée ces dernières années. La situation actuelle ne correspond pas aux promesses faites par le ministère du Budget, qui avait tracé un chemin vers une cible élevée en matière d’aide au développement.