Le salaire des grands patrons suscite des interrogations au-delà de Stellantis.

La rémunération de Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, a été contestée par les trois principaux cabinets de conseil aux actionnaires. Ce sujet est d’une importance dépassant le cas Stellantis.

Les actionnaires du groupe ont approuvé la rémunération à 70,2%, malgré les critiques qui ont été émises. Cette rémunération pourrait atteindre 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, bien que ce vote ne soit que consultatif.

Proxinvest, un cabinet français, a exprimé son désaccord en soulignant que malgré les profits records enregistrés par Stellantis en 2023, ces résultats ne justifient pas une telle rémunération. Charles Pinel, le directeur général de Proxinvest, a souligné l’importance que ces rémunérations restent socialement acceptables et a mis en garde contre le fait que les actionnaires pourraient être tenus pour responsables de la fracture sociale en approuvant ces niveaux de rémunération élevés.

Un autre cabinet de conseil aux actionnaires, ISS, a également recommandé de voter contre la rémunération de Carlos Tavares. Le débat sur l’écart de salaire est toujours présent, surtout après que Stellantis ait outrepassé un vote négatif des actionnaires en 2022.

La polémique s’est même amplifiée lorsque le président français Emmanuel Macron a exprimé son indignation contre de telles rémunérations excessives. Ce débat sur les salaires élevés des dirigeants d’entreprises n’est pas limité à l’Europe.

Aux États-Unis, des personnalités comme Abigail Disney, héritière du groupe Disney, ont critiqué les rémunérations des PDG, soulignant l’aspect démesuré de telles sommes. En 2018, Elon Musk a obtenu un plan de rémunération chez Tesla sans précédent aux États-Unis, soulignant que cette question dépasse les frontières nationales.

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