L’UE initie une enquête sur les subventions pour les éoliennes de la Chine.
Ils sont soupçonnés d’avoir bénéficié de subventions indues. C’est la troisième fois en deux mois que l’UE utilise son nouvel arsenal de lutte contre les subventions étrangères. Depuis l’automne dernier, la commission tire à boulets rouges sur l’industrie chinoise. Dans ce cadre, elle a ouvert ce mardi une enquête visant les fabricants d’éoliennes subventionnés par Pékin et soupçonnés de fausser le marché en Europe.
La Commission n’a pas communiqué les noms des industriels chinois visés. Il n’est pas possible de faire cela sans subventions publiques injustes, assure Giles Dickson, son directeur général, qui a salué l’annonce de l’enquête. La commissaire européenne chargée de la concurrence, Margrete Vestager, a expliqué que pour l’UE, la Chine est à la fois un partenaire dans la lutte contre le changement climatique, un concurrent économique et un rival systémique. Nos économies ne peuvent pas l’absorber.
Ce n’est pas seulement dangereux pour notre compétitivité. Elle met également en péril notre sécurité économique. Nous avons vu comment les dépendances unilatérales peuvent être utilisées contre nous. C’est pourquoi l’Europe réagit.
C’est la quatrième fois depuis octobre que la Commission européenne s’attaque de front à des entreprises chinoises. Les importations de véhicules électriques, de trains et de panneaux solaires sont déjà sur la sellette par le biais du nouveau règlement européen qui permet de passer au crible les subventions étrangères, dont celles accordées par le gouvernement chinois. La Chambre de commerce chinoise dans l’UE a de son côté dénoncé *un acte de coercition économique* et le *déploiement continu de nouveaux outils contre les entreprises chinoises*.