Inondations majeures en Russie et au Kazakhstan, nouveaux sommets prévus mercredi.

Aucun lien n’a été établi avec le changement climatique, mais, selon les scientifiques, le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l’origine d’inondations. La ville d’Orenbourg, qui compte 500 000 habitants, voit elle, l’eau monter et attend un pic le 10 avril. Mardi, le niveau du fleuve Oural y était de 9 mètres, selon son maire-adjoint Alexeï Koudinov, cité par les agences russes. « Cela deviendra un phénomène dangereux pour Orenbourg à 930 cm », a-t-il ajouté.

Lundi, les autorités locales avaient indiqué que le record était de 946 cm en 1942. Au total, ce sont 62 localités et 4 400 habitations qui sont dans la zone à risques, selon le ministère russe des Situations d’urgence. Et la région de Tioumen, en Sibérie occidentale, attend elle aussi des niveaux records, et a instauré l’état d’urgence lundi. La ville la plus touchée jusqu’à ici, Orsk, dans la région d’Orenbourg, a été noyée durant le weekend après qu’une digue y a cédé.

Il a cependant reconnu que M. Poutine ne prévoyait pas de se rendre dans les régions concernées par ces crues historiques. « Il n’est pas présent physiquement mais il est présent sur cette thématique en permanence. Il s’occupe de ces questions toute la journée », a défendu M. Peskov. L’opposante exilée Ioulia Navalnaïa, veuve du militant anticorruption Alexeï Navalany, qui a dit reprendre le flambeau de son mari mort dans une prison russe en février, a dénoncé le manque de préparation des autorités.

« L’État doit être au service de la population. Les maires, les gouverneurs et le président doivent faire en sorte que le pays soit agréable à vivre. C’est leur seule tâche. Et ce gouvernement ne s’en acquitte pas », a-t-elle dénoncé sur X.

Ces évacuations ont eu lieu dans l’ouest et le nord de cet immense pays d’Asie centrale frontalier de la Russie.

Le président Kassym-Jomart Tokaïev avait vertement réprimandé les autorités locales pour leur impréparation et qualifié la semaine dernière ces inondations de « catastrophe naturelle peut-être la plus grande, en termes d’ampleur et de conséquences, de ces 80 dernières années ». Au total, au Kazakhstan, 23 000 membres des ministères des Situations d’urgence, de l’Intérieur, de la Défense et des services secrets sont impliqués dans les opérations de sauvetage, ainsi que des milliers de volontaires civils, tandis que les chaînes de télévision publiques affichaient un bandeau « Notre force est dans l’unité ».

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